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Black Metropolis
à la Maison des Sciences de l'Homme

BLACK METROPOLIS : Une ville dans la ville.

Du chaos social et du chiasme sociologique de la condition African-American aux États-Unis d’Amérique. Ou Terreur -plus que peur- sur la ville ? Black Belt ! Bien sûr, il ya un clin d’œil au « Metropolis », film de Fritz Lang, en 1927. C’est l’histoire du deuxième plus grand ghetto noir étatsunien, à Chicago, après celui de Harlem, New-York, de 1914 à 1945.

C’est l’œuvre conjointe de deux sociologues African-American, Saint Clair Drake et Horace R. Cayton, préface de Richard Wright. Ces trois éminentes personnes de culture noire, bien que non natifs de Chicago, y vécurent suffisamment longtemps pour produire ce chef d’œuvre de sociologie urbaine de ségrégation raciale en grande agglomération, méconnu en France puisque sa traduction survient seulement 80 années après la première sortie étatsunienne…

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, au lieu de ne rien faire si ce n’est à exciter la culpabilité du bouc émissaire si susceptible. Ladite traduction est l’œuvre d’Anne Raulin et Danièle Joly, avec un substantiel apport de Frédéric E. Illouz., tous trois présents à la Maison des Sciences de l’Homme (MSH), boulevard Raspail, dans une présentation de débat modérée par Rokaya Diallo.

Le chaos résulte du racisme inhérent au développement racial séparé et autre apartheid. Le chiasme réfère à l’inconscient collectif conscient car prémédité du Caucasien, qui préfère toujours bien maltraiter, humilier et mépriser l’African-American même quand ce dernier a une situation sociale et salariale des plus honnêtes et correctes.

La première préface est donc de Richard Wright, iconique auteur africa-american, avec ses deux romans emblématiques, Native Son, 1940 et Black Bo 1945. Sans oublier le Fouding Father des Sciences Humaines african-american, William Edwar Burghardt Du Bois (W.E.B. Du Bois), aux multiples talents. Il est le premier African-American diplômé de Harvard, professeur d’histoire de sociologie et d’économie, éditorialiste, directeur de publication, essayiste, chroniquer et j’en passe à des meilleurs. Son fameux roman « Black Souls », 1903, sera vendu à plus de 2 millions d’exemplaires !

Richard Wright séjourna donc à Chicago, tout comme les deux auteurs de cette anthologie sociologique du Peuple du Blues, comme disait Leroy Jones, St Clair Drake et Horace R. Cayton. Mais Wright, après sa fracassante démission du Parti Communiste Étatsunien (si-si), ira -sans ire aucune- s’installer à Harlem, New-York, pour ouvrir avec un collègue Allemand (?) un centre psychiatrique gratuit pour le Peuple du Blues.

Chicago était la ville étatsunienne où l’African-American, ne se laissant pas marcher sur les pieds, à défaut de marcher ensemble tous les chemins menant à Rome, même si ayant deux côtés, n’hésitât pas à répliquer aux violences du Caucasien importé par la violence urbaine aussi. Est-ce parce les speak easies pour Blancs
d’Al Capone donnaient la part belle aux jazz women and men Noir-e-s déjà ?

Dans les multiples et cycliques post faces de réactualisation de cette œuvre où souffle le vent de l’Épopée du Peuple du Blues, les auteurs mettent en exergue le glissement addictif des Africans-Americans, de l’entre-deux-guerres, de l’emprise des dettes de jeu, à l’emprise des déglingues de la drogue, dès les 70-80’…

Il est question de racisme structurel, de discrimination sociale et de discrimination raciale, comme une double peine cumulée et cumulative, et, du passage du racisme biologique au racisme culturel.

Tout ça parce qu’en 1919, sur la plage de la 29th Street, de Chicago des Grands Lacs, il y avait une ligne démarcation imaginaire censée séparée les Noirs des Blancs, dans la chaleur de l’été. Donc cette ligne virtuelle n’était même pas tracée… Ni traçable…Un ado Nègro la franchit, affranchi depuis. Caillassé donc lynché par de pitoyables et impitoyables petits Blancs bec, il meurt noyé !
La Black Belt s’enflamme en mode Mississipi burning…


William Edward Burghardt Du Bois dit « W. E. B. Du Bois », né le 23 février 1868 à Great Barrington dans l'État du Massachusetts et mort le 27 août 1963 à Accra, est un sociologue, historien, éditorialiste, directeur de la publication, essayiste, chroniqueur, biographe et romancier américain.
Diplômé de l'université Harvard, où il est le premier afro-américain à obtenir un doctorat, il devient professeur d'histoire, de sociologie et d'économie.

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Anne Raulin, Rokaya Diallo, Danièle Jojy au Musée des Sciences de l'Homme

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